Trois hommes originaires d'Algérie ont affirmé avoir été torturés dans un squat à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, la semaine dernière. Les victimes, qui vendaient des cigarettes à la sauvette, ont affirmé avoir été séquestrées puis agressés par un groupe de huit agresseurs.
Les faits ont eu lieu dans la nuit du 2 au 3 septembre dernier. D'après Le Parisien, tout avait commencé, vers 1 heure du matin, lorsque les policiers et les pompiers sont intervenus pour secourir trois hommes qui souffraient de nombreuses blessures.
Sur place, les secours découvrent les victimes portant plusieurs marques de coupures au couteau sur les bras et des traces de coups et des marques de brûlures de cigarette sur leurs corps. Les pompiers prennent en charge rapidement les victimes en les conduisant à l’hôpital de Montreuil et de Bobigny. Après avoir reçu les soins nécessaires, elles sont entendues par les policiers du commissariat.
Les Algériens vivent en situation irrégulière en France
Âgés entre 17 et 37 ans, les trois hommes ont affirmé être d'origine algérienne vivant en situation irrégulière en France. Lors de leur témoignage, ils ont indiqué que leur agression, qui a duré trois heures, était due à un conflit portant sur la vente de cigarettes.
Les victimes ont raconté qu'un groupe composé de huit (8) personnes les avaient enfermé dans un squat de la rue Désiré-Préaux à Montreuil. Elles ont révélé que leurs agresseurs étaient armés d’une batte de base-ball, d’une machette et d’un couteau. Ligotées, les trois sans-papiers algériens racontent avoir été battus et torturés. Le plus jeune des trois Algériens, âgé de 17 ans, a même affirmé avoir été violé.
On apprend, de la même source, que le parquet de Bobigny a déjà ouvert une enquête sur cet incident. L'affaire confiée au service départemental de police judiciaire (SDPJ) de Seine-Saint-Denis risque, cependant, d'être compliquée. « Pour l’heure, l’enquête est difficile. Depuis leurs premières auditions, ces trois hommes qui sont sans domicile et sans papiers, ont disparu », a confié une source proche du dossier au Parisien.
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