Le chef du gouvernement du Maroc, Saad Eddine El Otmani, a annoncé que l’intervention provocatrice d’Omar Hilale, le 16 juillet, à ONU, sur l’autodétermination de la Kabylie, « ne reflète pas la position politique » du gouvernement royal.
Il s’agit de la première réaction suite à la sortie impétueuse du Représentant permanent du Maroc à l’ONU. Le chef du gouvernement, Saad Eddine El Otmani, a en effet publiquement désavoué le diplomate Omar Hilale, dans un entretien accordée, le 26 août, au média marocain Hespress. Ce dernier avait, rappelons-le, apporté son soutien au indépendantistes du MAK.
Le Maroc commencerait ainsi à reconsidérer sa politique belliqueuse, suite à la retentissante décision de notre gouvernement de rompre ses relations diplomatiques avec le Makhzen.
Un silence complice
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a d’ailleurs évoqué ce fâcheux épisode dans sa déclaration mardi à Alger.
« Face à une provocation qui atteint son paroxysme, l’Algérie a fait preuve de retenue en demandant publiquement une clarification de la part d’une autorité marocaine compétente. Le silence assourdissant de la partie marocaine à ce propos qui persiste depuis le 16 juillet dernier traduit clairement la marque d’une caution politique de la plus haute autorité marocaine », a-t-il affirmé.
Rappelons également qu’au cours d’une rencontre avec des représentants de la presse nationale, dimanche 8 août, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a déclaré que l’Algérie attend toujours une réponse du Maroc suite à la « dérive » du Représentant permanent du Makhzen à l’ONU.
« Pour nous, il n’y a pas eu de réaction par rapport au problème qu’on vit actuellement. Il y a eu un diplomate marocain qui a fait des déclarations très dangereuses, à cause desquelles on a retiré notre ambassadeur de Rabat et on n’a pas eu de réponse à ce problème », a-t-il déclaré.
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