Chenene Yasmine est décédée à l’âge de 26 ans, quand elle tentait de sauver la vie des autres, lors incendies ravageurs qui se sont déclarés le 9 août à Aït Yenni, commune située au sud-est de Tizi Ouzou.
Sans son courage et son sang-froid, le bilan des victimes aurait été beaucoup plus lourd. En effet, Chenene Yasmine a bravé le danger pour secourir toutes les personnes prises au piège des flammes qui ont encerclé la cité des 100 logements à Aït Yenni. Son intervention a permis de sauver une dizaine de femmes et enfants, selon les témoignages des citoyens présents avec elle au moment du drame.
Par la suite, alors qu’un un camion arrivât pour évacuer les habitant de la cité, Chenene Yasmine a refusé de fuir avant d’avoir mis hors de danger tous ceux qui étaient autour d'elle. La jeune fille ne s’est résigné à s’enfuir qu’après l’arrivée du second camion mobilisé. Embarquée dans une remorque, elle se rend soudainement compte que son père n’y était pas.
Dans un élan de panique, alors que le camion roulait, la jeune fille saute sur le sol dur. Elle est décédée sur place des suites d’un choc sévère au niveau de la tête et du crâne. La défunte Chenene Yasmine a été enterrée le 11 août.
Une jeune fille appréciée de tout le monde
Les hommages en l'honneur de Chenene Yasmine se multiplient dans sa commune et sur les réseaux sociaux. Selon les témoignages des habitants d’Aït Yenni, la défunte était altruiste de nature, cultivée, généreuse, lumineuse et fut un modèle de sacrifice. « Je n'oublierai jamais sa bonté et sa bienveillance à mon égard. Elle va beaucoup me manquer. À moi comme à tous les villageois », témoigne une femme âgée, très affectée par le décès de la jeune fille.
« Tous ceux et toutes celles qu'elle a sauvé sont sains et saufs. On dit qu'il y a des personnes qui sont nées pour être des héros et des héroïnes. Une fois cette mission accomplie, ils quittent notre monde. Aït Yenni ne va certainement pas t'oublier et ne manquera pas de te rendre hommage comme nous allons le faire pour que chacun puisse découvrir ce que chaque être humain a de meilleur en lui, son humanisme. Tu es née à Aït Yenni, tu as disparu pour renaître dans toutes les régions de Kabylie et d'Algérie. Tu es et tu seras pour toujours mon héroïne comme l'ont été nos oncles », a écrit Samy Hassani Ould Ouali, le 19 août, sur son compte Facebook.
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