Six mois après le décès du jeune algérien Ilyes Abbedou, dans une cellule du commissariat de la rue Royale à Bruxelles, l’enquête demeure au point mort. Ni la police ni la justice belge n’ont fait la lumière sur cette affaire qui a ému la communauté algérienne en Belgique.
En effet, le rapport d’autopsie et le rapport toxicologique n’ont pas établie la cause du décès. Que s’est-il passé le 18 janvier dernier après l’arrestation d’Ilyes Abbedou dans l’une des principales artères de Bruxelles ?
Selon la chronologie de l’affaire, cet Algérien de 29 ans en séjour illégal en Belgique a été arrêté avec un ami à la suite d’un présumé vol d’une veste au centre commercial Docks Bruxsel. Ilyes Abbedou a ensuite été placé dans une cellule du commissariat de la rue Royale et y est décédé dans la soirée du 17 au 18 janvier dernier, sans avoir été notifié par la police d’une décision prise à son égard par l’Office des Étrangers.
Ainsi, l’instruction judiciaire sur la cause du décès d’Ilyes Abbedou est toujours en cours et demeure au point mort.
La Ligue des droits humains et DoucheFLUX dénoncent
La Ligue des droits humains (LDH) et DoucheFLUX, qui se constituent partie civile dans cette affaire, sont montées au créneau le 11 juin 2021. « Si le parquet a communiqué les premiers constats de l’autopsie qui n’ont révélé ni trace de violences ni intervention de tiers, le déroulé des faits et les causes de la mort d’Ilyes ne sont à ce jour pas connues », ont affirmé les deux associations, précisant que « ce drame est loin d’être un cas isolé ».
Rappelons que le ministère algérien des Affaires étrangères avait réagi après ce drame via un communiqué, assurant ‘’avoir soutenu la famille du défunt dans cette douloureuse épreuve ». Les autorités algériennes ont également demandé à ce que « toute la lumière soit faite » sur le décès suspect d’Ilyes Abbedou en Belgique.
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